Ça, on n'allait pas rater une occasion de se couvrir de ridicule au nom d'une conscience professionnelle déjà maintes fois démontrée. Donc, c'est l'été, là, à nos portes, le rosé et les cahouètes, euh, le maillot et le minishort qui s'avancent à grands pas menaçants. Comment faire face ? Eh bien, entre autres, en allant voir de près ce que les sadiques du body sculpté ont mis sur pattes, histoire d'être un peu moins mollasse dans le microshort. Hors rollers sur échasses, hockey sous l'eau, rameur qui fait les courses sur le Net. Il y a des limites.
L'aquabiking
Finalement, on n'a pas l'air plus con là qu'ailleurs, hein, Stef ? En maillot, dans une baignoire qu'on dirait pour handicapés, en train de pédaler dans de l'eau, une coup trop chaude, un coup trop froide (c'est pour le test comparatif), sur un vélo. Hein ? Quoi ? Rappelle-moi brièvement ce que je fous là, à faire de l'aquabiking dans le XIe arrondissement de Paris (1) ? «Un reportage», souffle Stéphanie en pédalant gaillardement dans sa baignoire haute avec une porte sur le côté. «Vous allez voir, ça va drainer et ça raffermit», dit la charmante jeune femme qui s'occupe de nous. En attendant, l'une se caille les miches et l'autre transpire à grosses gouttes. Mais soudain c'est Versailles, une féerie de couleurs, une farandole chamarrée, des fontaines jaillissantes : les jets se sont déclenchés dans notre dos, et l'eau se colore sous l'effet de spots bigarrés, «pour la luminothérapie», précise la je