Rien que des grippe-sous, les parents français ? Depuis des années, ils sont les champions européens de la pingrerie en matière de distribution d'argent de poche. Ils viennent encore de redonner un tour de vis, à en croire une étude de l'Institut CSA pour le Crédit agricole (1), qui s'était déjà penché sur leur porte-monnaie en 2006. Il y a deux ans, 51 % des parents d'enfants de 7 à 15 ans gratifiaient leur progéniture d'un petit extra mensuel. En 2008, ils ne sont plus que 47 %. En 2006, le montant moyen était de 17,50 euros par mois, il est désormais de 17,70 euros. Royale augmentation au regard de l'inflation de la surenchère dans les rayons. A titre de comparaison, en 2003, la moyenne européenne s'élevait à 31 euros par mois (tirée vers le haut par les Portugais, les Britanniques et les Allemands).
Bien sûr, la réduction du pouvoir d'achat est à invoquer. Ainsi, les classes sup sont-elles plus prodigues (et encore) avec une moyenne de 14,30 euros. Les catégories populaires sont moins enclines à distribuer de l'argent de poche, mais lorsqu'elles le font sont plus généreuses (19,90 euros). Sans surprise, le nombre d'enfants à rétribuer influe directement sur la somme distribuée : 22,80 euros en moyenne pour un enfant unique. Mais, outre ces truismes, le rapport des Français à l'argent de poche semble avoir évolué. Et en résumé, ça ne rigole pas vraiment.
Désormais, 74 % des parents surveillent de près, voire très près, ce que l'enfant en fait. Soit 6 points de plus qu'en 20