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Libération

Des vacances de Wwoof !

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publié le 30 août 2008 à 4h48

«Tous les fromages qui sont de ce côté, c'est moi qui les ai faits.» Ruby Truesdell n'est pas peu fière : en trois semaines de bénévolat à la ferme de la Grande-Noë, située à Valanjou, près d'Angers (Maine-et-Loire), elle a produit toute seule comme une grande une vingtaine de tommes de vache, qui reposent désormais à côté de leurs 180 soeurs de lait dans la salle d'affinage de l'exploitation. D'aucuns diront qu'il n'y a pas là de quoi en faire un fromage, mais pour cette Américaine de 27 ans, native d'Austin, Texas, qui a toujours rêvé de s'initier à la fabrication de cet emblème du made in France, c'est un truc de ouf. Ou plutôt de Wwoof.

Horizons. Derrière cet acronyme à la sonorité un peu canine se cache en fait un réseau international, de plus en plus en vogue, celui des Willing Workers on Organic Farms, traduisez : des «aides bénévoles dans des fermes biologiques», dont la philosophie repose sur un système d'échanges non marchands. Son principe : permettre à des personnes souhaitant découvrir des techniques de l'agriculture douce et voyager à moindre coût de travailler comme bénévoles chez des pratiquants du bio - fermes, mais aussi gîtes - en échange de l'hébergement et du couvert gratuits.

Créé en Angleterre dès le début des années 70, longtemps cantonné aux pays anglo-saxons, le Wwoof a débarqué en France il y a environ dix ans. Prenant de l'ampleur avec la création d'une organisation nationale en novembre 2007. C'est bien celle-ci que Ruby