C'est le dernier caprice des mères de famille américaine : le manny. Contraction de mâle et de nanny, le terme, popularisé par l'américaine Holly Peterson (1) signifie tout simplement homme nounou. Journaliste et mère de famille, elle a, comme Madonna ou Gwyneth Paltrow, troqué baby-sitter et autre jeune fille au pair contre un Mary Poppins bourré de testostérone. Phénomène annoncé en France pour cette rentrée ? Selon un sondage réalisé par Doctissimo, un magazine santé sur Internet, 71 % des Français interrogés se disent prêts à confier leur enfant à un homme. Belle ouverture d'esprit qui cache une tout autre réalité. Dans les crèches, la France ne compte que 0,2 % des auxiliaires de puériculture, 4 % d'éducateurs de jeunes enfants de sexe masculin. Et seulement 1 % de baby-sitters hommes. Schizophrènes les Français ? Selon Après la classe, organisme leader de la garde d'enfants, 11 % des postulants sont des hommes qui en grande majorité (88 %) sont recalés par les familles. «La médiatisation de la pédophilie masculine provoque des craintes chez les familles, surtout celles avec des enfants en bas âge, explique Alexandre Delcourt, chargé du recrutement d'Après la classe. Les familles sont plus exigeantes avec les garçons, d'ailleurs, étant donné qu'il est difficile de les caser je le suis moi-même lors du recrutement». La bonne explication ? Témoignages.
Les baby-sitters
Eric, 29 ans. «J'ai été baby-sitter pendant 11 ans. Pourtant, au départ, trouver une