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Libération

Les confiseurs en ont ras le bonbon

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Douceurs. Une journée d’action pour réhabiliter les sucreries.
publié le 3 octobre 2008 à 6h51

Les bonbecs contre-attaquent. Le syndicat national de la confiserie organise aujourd’hui une journée dite «des petits plaisirs» au cours de laquelle il distribuera des sachets de bonbons dans une centaine de cafés en France. Une petite opération de communication pour dédouaner les sucreries de toute responsabilité dans la montée de l’obésité.

Ça ne fait pas grossir, les bonbons ? Non, affirme Didier Renou, vice-président du syndicat. «On représente de toutes petites consommations, avec 10 grammes par jour.» La population de la France avale 230 000 tonnes de friandises par an, soit 3,7 kilos par tête de pipe. Aux Etats-Unis, c'est le double, et même orgie en Finlande, en Suède ou au Danemark. «En France, poursuit Didier Renou, les repas sont structurés, on a une culture du dessert. Quand vous finissez avec une crème caramel, vous avez une satiété de produits sucrés.» Et vous ne vous jetez pas sur une fraise Tagada.

Les confiseurs ne veulent pas être mis dans le même sac que les boissons sucrées et autres junk-food. «Nous, on ne cache rien : les bonbons sont à base de sucre. Les produits incriminés dans l'obésité sont ceux où on ne voit pas la quantité de sucre. Dans une bouteille de soda, c'est phénoménal.» Cette nuance échappe généralement au public. D'où la nécessité de faire un peu de communication, estime le syndicat qui l'assure depuis une quinzaine d'années, avec «un budget limité, 125 000 euros». «Il faut l'avouer, poursuit Did