Une voix féminine, aussi doucereuse qu'impersonnelle, vous accueille : «Bienvenue, commencez à scanner vos articles.» Devant vous, un automate, en fait un écran parleur, encadré au sol par deux balances. L'une est déjà occupée par un chariot vide, l'autre attend votre chariot rempli de victuailles. Ne reste plus qu'à transférer chaque article de l'un à l'autre en présentant le code-barres devant le scanner. Nous sommes à l'Intermarché de Rennes-Longs-Champs, qui étrenne la toute dernière génération de caisse automatique : la caisse-chariot. Un modèle unique au monde imaginé par Christian Legendre, PDG du magasin, qui n'a pas fait les choses à moitié. Cet hypermarché de quelque 6 000 mètres carrés compte désormais quarante caisses automatiques pour… huit caisses traditionnelles. Une proportion inégalée en France.
«Erreurs de poids». La mise en place date de juin. «Nous avons profité d'un agrandissement du magasin pour installer ces nouvelles caisses, précise Christian Legendre. Depuis deux ans, nous avions déjà huit caisses en libre-service qui marchaient bien. Aujourd'hui, 65 % de notre chiffre d'affaires passe par les automates.»
En ce jeudi après-midi, alors que la fréquentation est à marée basse, les choses se passent plutôt bien. Pour chaque îlot de quatre caisses automatiques, un employé veille au grain. «On assiste les clients qui ne savent pas trop comment s'y prendre et aussi pour les paiements par chèque ou les bons de r