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Libération

Les chauves sourient enfin

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Caillou. Les cellules souches capillaires enfin découvertes.
publié le 14 octobre 2008 à 6h51

Avis à tous les hommes qui se désolent, chaque matin, de voir fondre leur capital capillaire. Les deux nouvelles qui suivent, issues de travaux scientifiques publiés hier sur le site de Nature Genetics, joueront avec leurs nerfs. L'une fera plonger le moral, l'autre promet un poil de reprise.

Alopécie.La mauvaise d'abord. Elle confirme le caractère inné de l'«alopécie androgénétique», autrement dit cette calvitie commune qui gagne la moitié des individus de sexe masculin à l'âge de 50 ans. On savait de longue date que la tendance à l'érosion du couvert crânien est plus marquée dans certaines familles, notamment européennes. On a découvert il y a une bonne dizaine d'années l'implication d'un facteur génétique : l'altération d'un gène du chromosome X impliqué dans la sensibilité des cellules aux androgrènes - hormones mâles - a été corrélée à l'alopécie.

Deux équipes viennent de trouver un second facteur de risque génétique. Tim Spector, (King's College, Londres) et Axel Hillmer (université de Bonn) ont découvert qu'une altération située sur le chromosome 20 provoque les mêmes effets. Les scientifiques ignorent encore la fonction génétique de la région mutée mais ils ont déjà fait des statistiques désagréables : les hommes qui ont les deux altérations génétiques ont sept fois plus de risque que ceux qui n'ont aucune des deux de se retrouver dégarni. L'équipe britannique, qui a scanné le génome de 2 775 hommes de type «caucasien» (européen), remarque que ces deux al