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Libération

Au nom de la noix

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Les foodingues. Chaque jeudi, passage en cuisine et réveil des papilles.
publié le 23 octobre 2008 à 6h51

Si vous pestez ce soir contre le gris des jours, n’oubliez pas que c’est la saison des noix fraîches. Essayez donc une poignée de cerneaux à peine tombés de l’arbre dont la tendresse et l’amertume sont des ravissements en octobre. Et puis faites un songe : si demain c’était la fin du monde, qu’emporteriez-vous au fond de votre musette ? Goûtez quelques noix avec un morceau de comté et un verre de vin jaune, et vous aurez atteint l’essentiel avant d’affronter la nuit des temps. Mais, comme l’Apocalypse n’est pas pour ce soir, commencez par préparer une bonne tarte aux noix.

Il faut d’abord confectionner une pâte sablée en mélangeant un œuf, 125 grammes de sucre, une pincée de sel, puis 250 grammes de farine. Incorporez 125 grammes de beurre, à température ambiante et en petits morceaux. Malaxez jusqu’à obtenir une boule homogène et laissez reposer au frais. Pendant ce temps, hachez au moins 150 grammes de noix que vous mélangerez avec 50 grammes de beurre et 50 grammes de vergeoise ou un autre sucre brut. Ajoutez 100 grammes de miel et 20 centilitres de crème fraîche. Etalez la pâte sablée dans un moule à tarte, et répartissez la préparation à base de noix. Cuire entre trente et quarante minutes dans un four préchauffé à 200 degrés. A l’instar du bourguignon, de la daube ou de la choucroute, cette tarte aux noix vieillit très bien dans les jours qui suivent sa confection. Dégustez-en une lichette avec un café noir au petit-déjeuner ou une vendange tardive plus tard dans la jou