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Libération

Le don du sang gourmand

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Santé. Des toques prestigieuses régalent les volontaires.
publié le 8 novembre 2008 à 6h51

L’ordinaire de la collation après un don du sang, c’est pâte de fruit, madeleine et club sandwich sous cellophane. Rien de très alléchant. Pour attirer le donneur, l’Etablissement français du sang (EFS) emploie désormais les grands moyens et organise, pour la troisième année consécutive, le don du sang gastronome. Voici venu le temps du financier aux myrtilles tout droit sorti des cuisines de l’hôtel Ritz, à Paris.

Le principe est simple : les collations offertes aux donneurs sont préparées et apportées par de grands chefs cuisiniers. Le but : «Améliorer l'accueil du donneur et le remercier d'être venu», explique Céline Attali, de l'EFS. Cette fois-ci, c'est Michel Roth, chef de l'Espadon, le restaurant du Ritz, qui s'y colle. Mais, pour l'instant, on l'attend.

Jeudi, à l'heure du déjeuner, ils sont nombreux sous le chapiteau installé sur le parvis de la gare Montparnasse, à Paris. «Les dons augmentent de manière significative quand il y a ce type d'opération», confirme Arnaud, membre de l'association Table ronde française, à l'initiative de l'événement. En moyenne, on compte 30 % de donneurs supplémentaires.

Toques blanches. Pauline, âgée d'une vingtaine d'années, fait partie de ceux-là. Elle n'a pas choisi cette date au hasard : «C'était l'occasion de donner mon sang et d'avoir une collation d'un cuisinier du Ritz.» Elle a convaincu son ami de venir avec elle : «Lui, c'est juste pour manger !» plaisante la jeune femme. «Je trouvais ça bie