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Libération

Sida, les premiers tests rapides à l’essai

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publié le 25 novembre 2008 à 16h22

L'homme est arrivé, ce week-end, dans les locaux de l'association Aides à Montpellier. Il est venu pour un test rapide sur le sida. Juste une goutte de sang, prélevée sur le bout de son doigt. C'était le tout premier. Jeudi, trois personnes étaient déjà passées, mais elles ne sont pas restées, voulant juste des informations. «En tout, cela prend deux heures, entre le questionnaire, le test, puis la remise du résultat», raconte Bruno Spire, président de Aides. Qui ajoute : «Il y a nécessité à bousculer les règles trop rigides du dépistage. Celui qui fait le dépistage à Aides est non-médecin, mais il a reçu pendant six mois une formation.»

L'objectif est clair : ouvrir les portes du dépistage. «Malgré cinq millions de dépistage par an, des dizaines de milliers de personnes ignorent leur séropositivité, a expliqué vendredi le professeur François Bourdillon (Hôpital la Pitié Salpêtrière) lors d'un colloque européen sur le thème : "Changeons le dépistage". On estime qu'il y a 40 000 personnes en France qui ignorent leur séropositivité, avec près de 5 000 découvertes de séropositivités par an. C'est insuffisant. Il y a des barrières individuelles, des barrières liées aux pratiques médicales, d'autres au système de santé, d'autres encore liées au test.»

Comment y remédier ? Comment inciter au dépistage des gens qui désertent le dispositif actuel ? En Suisse, en Grande-Bretagne, au Canada, ou aux Etats-Unis où ils sont largement utilisés, les tests rapides