Oh, arrête de faire le faux-cul, hein. Le vase à fleur en forme de botte de tante Agathe, le set de couverts bleus plastiques de la foire à la chifouille ou le pull mordoré avec les ours dessus, on y a tous pensé, à les refourguer ou à les revendre. C’est sûr, certains cadeaux se revendent mieux que d’autres (le DVD en double, le bouquin de photos, le tee-shirt mais trop petit, le sac de chez machin), à en juger par les articles qu’on trouve sur les sites de revente les jours qui suivent Noël. D’année en année, les chiffres de ce genre d’activités sont exponentiels (500 000 objets proposés à la vente sur Priceminister dès le 25 décembre 2007), comme si on se décomplexait de la charge affective du cadeau. Enfin la charge affective on se comprend, quand il s’agit d’un n’importe quoi acheté à l’arrache la veille chez un généraliste de la culture (style le disque consensuel ou le prix Goncourt de l’année). Allez, en piste pour les cadeaux les pires.
Luce, 35 ans, un string avec diamant
«Noël 2003. Ma cousine "aux-yeux-qui-sentent-le-cul" m’a offert un string avec un diamant dans la ficelle, assorti d’une taie d’oreiller (véridique). Franchement, je n’ai pas compris le message, je n’ai donc pas réussi à lui exprimer ma gratitude. L’horreur du string, c’est que tu ne peux même pas le transformer en chiffon à poussières, ni le vendre sur eBay.»
Pierre-Henri, 39 ans, des merdouilles
«Ça me rappelle les Noël de "fraternitude" de mes parents. Chacun ramèn