Apeine achevées la dinde et la bûche de Noël que déjà se profile le réveillon du Nouvel An. Cent fois, vous vous êtes juré ne plus enquiller ces deux sacro-saints gueuletons de fin d'année dont la redondance vous procure toujours une impression persistante de «gavitude» (merci Ségolène) et l'envie d'aller construire en solitaire une crèche bio au fond de l'Aubrac. Mais cette année encore, vous n'éviterez pas l'enchaînement funeste pour votre cholestérol et vos triglycérides, à savoir : Noël en famille, Nouvel an entre copains, le tout à table sponsorisé par Citrate de bétaïne, Alka Seltzer et, parfois, votre psy. OK, pour Noël, vous n'aviez pas vraiment le choix : à moins d'avoir décidé de hacher menu le cordon familial, vous ne pouviez pas couper aux délires culinaires de maman qui avait relu depuis l'automne toute sa collection de Elle à table et de Cuisine et vins de France. Et puis, vous savez ce qu'on se dit, le postulat un peu casse-gueule : «Ça fait toujours plaisir de faire plaisir à celle qui pense vous faire plaisir en vous régalant».
Gâté. Cette année, la puissance invitante a cru bon innover : maman a exfiltré vos escargots préférés de leurs coquilles pour les noyer dans une cassolette et une sauce non-identifiable. On a mangé, poli, en regrettant nos petits gris de Bourgogne au beurre, au persil et à l'ail. Intrigué puis conquis, on a vu débarquer un foie gras aux épices, sorte de recette new age, remake en cuisine des Chemin