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Ecothérapeute, soigne-moi

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Anxiété. Une mode venue des Etats-Unis : traiter les troubles psychologiques liés à la détérioration de la planète.
0 (Flickr/CarbonNYC)
publié le 13 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 janvier 2009 à 6h51)

Pourtant ce ne sont pas les raisons d'angoisser qui manquent à la nature humaine, hein. On avait la peur de la mort, la faim dans le monde, le collant filé, tout ça, voilà maintenant qu'on rentre dans l'ère de «je fouette rapport à la planète». De plus en plus, dans les dîners, l'éco-flippé sort du bois. Et les ours polaires qui sont en train de se noyer dans la fonte des glaces, nos enfants qu'on empoisonne avec les saloperies dans l'air intérieur, la mer d'Aral qui est grande comme une flaque, c'est super-angoissant, tu trouves pas ? Sans blaguer, 37 % des Américains (1) se disent très préoccupés par le réchauffement climatique (pour un pays qui n'a pas signé le protocole de Kyoto, c'est assez marrant). Quant aux Français, 55 % des sondés par TNS Sofres en décembre 2008 pour l'hebdomadaire le Pèlerin estiment que ce sont bien les dérèglements climatiques qui constituent le signe avant-coureur de l'apocalypse le plus inquiétant… Loin devant le «terrorisme international». Des éco-terrorisés quoi.

Phénomène. Ce phénomène touche surtout les mères de famille, affolées de ce qu'elles laissent à leur progéniture et surtout à l'idée de l'empoisonner à petit feu, selon Linda Buzzel (2), une «psychologue» sévissant à l'université de Santa Barbara (Californie) qui a trouvé la bonne idée pour rentabiliser le phénomène : l'éco-thérapie qui se répand un peu partout dans le monde, en Australie, au Canada, en Europe, en France, partout. Ecoutons Linda Buz