Quand vient le temps de se lancer dans le permis de conduire, il y a, pour faire simple, deux catégories de candidats. Le super héros : code et pratique réussies du premier coup, l’affaire est pliée deux-trois mois chrono. Et puis il y a l’autre, qui peut en prendre pour des années et s’expose à tous les coups tordus. Ceux-là devront ronger leur frein et régulièrement renflouer leur compte en banque. Petit précis du permis à l’usage des candidats.
Règle N°1, garder son sang-froid
«Les tensions avec les candidats, c'est tous les jours. Ils croient que les places tombent du ciel ! La semaine dernière, un élève a piqué une crise, il s'en est pris physiquement au moniteur.» Dans cette auto-école de Montpellier, comme dans beaucoup d'autres, le cocktail attente interminable - gouffre financier (45 euros de l'heure à Paris et 150 euros à chaque nouveau passage) est explosif. A faire craquer le plus stoïque des candidats.
«Parcours du combattant», «spirale infernale», «cercle vicieux», beaucoup décrivent la même impasse: «Plus ça traîne, plus on est stressé… Et plus on est stressé, plus on se plante à l'exam.» Surtout quand un emploi (ou un stage) est en jeu. Certes la durée de l'épreuve est plus longue aujourd'hui (35 minutes à tenir sans faire de bourde contre 22 minutes avant 2005), les examinateurs, eux, ne seraient «pas plus durs qu'avant», s'accordent à dire les professionnels.
Règle N°2, s’armer de patience
C'est le grand écart selon les villes. Vous habitez Paris ? Mauvaise pioche. «On a jusqu'à 10 mois d'att