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Hmm, ça sent le pâté

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LES FOODINGUES. Chaque jeudi, réveil des papilles.
publié le 15 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 janvier 2009 à 6h51)

Ne cherchez plus comment vous allez occuper votre week-end. Samedi 17 janvier, c’est la Saint-Antoine, le patron des charcutiers. Alors à vos terrines, pâtés et autres cochonnailles maison pour fêter dignement Antoine le Grand (250-356 ap.J.-C.) dit Antoine d’Egypte ou encore Antoine l’Ermite, en raison de son goût prononcé pour la solitude du désert qui devait inspirer une flopée d’ascètes et d’adeptes de l’érémitisme chrétien.

Cambuses. Nul ne sait si saint Antoine avait la religion du sauciflard ou du jambonneau mais, toujours est-il, qu'on le représente depuis des temps fort anciens en compagnie d'un cochon comme sur le tableau de Jérôme Bosch visible au musée du Prado à Madrid. Serait-ce la représentation du malin, source infernale de tourments pour notre saint ou l'effigie d'un paisible animal domestique dont saint Antoine est le protecteur ? Les deux peut-être mon charcutier, car le statut du cochon paraît compatible avec ces deux occurrences tant il est source de tentations pour nos papilles : il s'élève chaque année en France 25 millions de porcs, soit 1 pour 2,5 habitants, ce qui fait des flopées de jambons cuits et secs (300 000 tonnes), d'andouilles, andouillettes et boudins (50 000 tonnes), de pâtés (185 000 tonnes), de saucissons secs (110 000 tonnes) pour nos cambuses. La profession profite de la fête de son saint patron pour lancer des «escales gourmandes» à Paris et Nancy (1) où restaurants, brasseries, bistrots et restos U proposeront des me