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Libération

Lundi, tout le monde à la poêle

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LES FOODINGUES. Chaque jeudi, réveil des papilles et passage en cuisine.
publié le 29 janvier 2009 à 6h51

C’est un vieille poêle en tôle qui ne paie pas de mine. Lundi 2 février, elle va reprendre du service pour la Chandeleur, qui est un peu la fête votive des crêpes. C’est l’outil qui fait l’apparence de la crêpe : une poêle en fonte ou en tôle donne des crêpes tigrées qui restent moelleuses. Une poêle à revêtement antiadhésif donne des crêpes plus sèches, que l’on peut amadouer en incorporant une noix de beurre fondu à la pâte.

La crêpe occupe une place singulière dans nos cuisines : c’est une recette en apparence anodine - quoi de plus simple que de jeter un peu de farine, une paire d’œufs et un verre de lait au fond d’un saladier - mais qui est pourtant au centre de nos rituels domestiques. On se souvient encore des crêpes du dimanche soir dans l’enfance, de ces Chandeleurs où l’on s’obstinait à les maltraiter en les retournant sur le carrelage ou de ces réjouissants soupers crêpes surprises quand le frigo était pratiquement vide.

Couenne. La crêpe n'est pas seulement ancrée dans nos mémoires familiales, elle est familière sur les fourneaux du monde entier. Qu'elle soit injera en Ethiopie, blinis en Russie, pancake en Amérique, beghir en Algérie, crêpe de Chine du Nord, galette de Haute-Bretagne (ah, la révélation de la première galette saucisse…), c'est une histoire universelle de céréales moulues, d'eau ou de lait que l'on va cuire dans la poêle ou sur le bilig du côté de Carhaix (Finistère) et garnir de succulences salées et sucrées.

Lundi prochain, souvenez-vous de