Une journée de marathon. Il est 9 heures. Carol Bleitrach, patron de trois boutiques de vêtements dans le Nord-Pas-de-Calais, vient d’arriver à Paris. Direction le Salon du prêt-à-porter, qui se tenait le week-end dernier, porte de Versailles. On l’accompagne. L’occasion de visiter une manifestation comme le fait un acheteur professionnel. On n’a que quelques heures devant nous pour découvrir les collections de l’hiver prochain, négocier avec les marques, voir les tendances et anticiper les futures commandes.
La course commence dans le hall 3 du Parc des expositions. C'est bondé. Carol se prépare à une «journée de boulot», pas loin de la «corvée», mais qui lui permet de «prendre contact avec les fournisseurs». Il vient se «faire une idée, un peu comme une cliente dans un magasin». Lucide, il sait que l'habillement n'est pas vraiment un besoin fondamental : «C'est juste du plaisir. Donc, je fonctionne au coup de cœur.»
Présentation du badge et hop, c’est parti. A peine le temps d’avaler un café que le commerçant salue déjà dans les allées Charles Melcer, le président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH). Puis, le jeu de piste débute. Une liste de fournisseurs en poche pour mémoire, malgré trente ans de métier. Une bonne chose, car, cette année, le Salon a réorganisé l’espace. Résultat : l’habitué a du mal à s’y retrouver. Peu importe, le pas est sûr et rapide.
Premier arrêt chez Pause Café. Carol sait qu'il n'y commandera