C'est la Rolls du train de banlieue. La première rame du Francilien, nouveau train pour le trafic SNCF de l'Ile-de-France, a été présentée vendredi matin à Crespin (Nord), dans l'usine Bombardier où elle venait d'être assemblée. La SNCF, la région Ile-de-France et le Stif (le syndicat des transports de la région), avaient réuni là une foule d'invités, et pas que de la haute. Nombre d'usagers, tirés au sort via leur abonnement, ont arpenté les wagons. Une petite foule représentant assez fidèlement la diversité des voyageurs et qui s'ébahissait sur les couleurs acidulées de l'intérieur – «c'est bien, on a moins mauvaise mine» –, se lamentait sur l'avenir – «forcément, ça va être couvert de graffitis», ou se plaignait du nombre de places assises, jamais suffisant.
De quoi avait-elle l'air, la Rolls? D'un train plus large, donc avec plus d'espace à l'intérieur. Et surtout avec une seule porte par wagon, mais taillée ultra-généreusement. En transports collectif, il vaut mieux une seule grande ouverture que deux petites: les échanges à quai se font mieux.
A bord, le confort moderne : climatisation, chauffage par le sol, écrans d'information, revêtements à vernis anti-graffitis et sièges couleurs bonbons en tissu non lacérable. La largeur d'assise est passée de 45 à 49 centimètres, le soutien lombaire est ferme «mais on n'est pas dans le TGV», faisait remarquer un cadre de Bombardier. Cadeau aux usagers : des accoudoirs de séparation. «On nous les dem