Blogs à gogo, leçons télévisées, cours privés, bouquins qui se multiplient comme des petits pains… A croire que les Français ne pensent qu’à ça. A quoi ? A manger, se pourlécher les babines, se flatter la panse. Pour le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), l’affaire est entendue : le plaisir de cuisiner est de retour. Comme passion ou loisir, tels le bricolage et le jardinage dont l’essor date du début des années 2000. Alors, fini de lever les yeux au ciel à l’horripilante question du «Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?» N’exagérons pas.
Convivialité. Au fond, le temps moyen de préparation des repas rapetisse : 38 minutes en moyenne en 2000, contre 29 minutes en 2007 en semaine, et 46 minutes en 2000, contre 36 minutes en 2007 le week-end. Ce qui change c'est l'envol du pourcentage de marmitons prêts à consacrer plus d'une heure à la préparation d'un plat : 51 % en 2000, 67 % en 2007.
Bel effort, dont le but est de lutter contre la monotonie et varier son régime (48 %), quand 20 % y voient une nouvelle occasion de convivialité en recevant des proches. Et la santé ? Et l'injonction de se farcir ses cinq fruits et légumes par jour ? Elle reste un argument, mais peut-être moins en temps de crise. «Dans ce genre de période, on ne veut pas recevoir des ordres, qu'on nous interdise des choses. Des messages normatifs et très individualisants qui nous venaient des Etats-Unis, on passe à un discours autour du plaisir de man