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Vache sacrée

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Cow-girl Au printemps ouvrira à Lons-le-Saunier (Jura) la Maison de la Vache qui rit. L’occasion de rendre hommage à ce fromage au logo unique.
publié le 13 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 février 2009 à 6h51)

Cette vache-là est un peu notre mère à tous. «Nourricière, souriante, affective et pas du tout donneuse de leçon», dit Eric Cothenet, directeur recherche, innovation et marketing pour le groupe Bel, gardien de cette icône alimentaire qu'est la Vache qui rit. Quelque 97 % des Français la connaissent (1). Chaque jour, plus de dix millions de portions, les tartinettes, sont englouties dans le monde. La Vache qui rit est distribuée dans plus de 120 pays. En parts triangulaires, en pot, nature, en version allégée, aromatisée. Elle s'appelle The Laughing Cow aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, Die Lachende Kuh en Allemagne et en Autriche, La Vaca Que Rie en Espagne et Krowka Smieska en Pologne.

Longtemps, la Vache qui rit nous a fait tourner en rond dans sa boîte ronde à l'heure du goûter où l'on nous imposait l'impossible choix «Vache qui rit ou chocolat avec ton pain ?» avant de nous autoriser à faire main basse sur l'autocollant planqué entre deux triangles. La Vache qui rit procurait un bonheur comparable à Pif Gadget ou au cadeau Bonux : il suffisait de se gaver de fromage fondu pour susciter de nouveaux achats et pouvoir compléter la sacro-sainte collection d'autocollants.

Puis on l'a un peu perdue de vue en s'attablant en compagnie de fromages au lait cru. Il a fallu une soirée-étape dans une de ces trop rares pensions où le plateau de fromage est une bienheureuse survivance, pour redécouvrir une boîte de Vache qui rit trônant entre une pointe de