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Développement durable

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Numérique. On croyait les magasins de photo voués à une mort certaine. Avec de nouveaux produits d’édition et l’aide technique sur mesure, ils réussissent leur mutation.
publié le 27 février 2009 à 6h53
(mis à jour le 27 février 2009 à 6h53)

Qui aurait parié un kopeck sur la survie de la boutique du photographe du coin quand le numérique s’est répandu au début des années 2000 ? Désormais, on mettrait dans l’ordi, on enverrait les photos par Internet, on recevrait les tirages par la poste et voilà. Quel besoin de se déplacer ? A coup sûr, le commerce électronique allait tuer le commerce en dur. Mais entre ce qu’on attend et ce qui arrive…

Aujourd'hui, que voit-on ? Des millions de clichés enterrés dans les disques durs et des utilisateurs techniquement perdus. Même les progrès des imprimantes photo n'ont pas résolu le problème : «Les encres sont coûteuses, on n'a pas le bon papier, on ne sait plus comment ça marche… c'est le phénomène de la yaourtière qui finit dans le placard», résume Bernadette Fargeas, directrice du secteur photo chez Photo Service.

Fortiche. Cette société, justement, a d'abord géré des magasins, 400 depuis 1981. Puis elle a créé un site web commercial dès 1999. Et en 2003, elle a vu le marché s'effondrer. «2004 et 2005 ont été catastrophiques», explique Bernadette Fargeas. En magasin, les clients n'apportaient plus leurs images. La vue sur l'écran semblait les satisfaire. Et sur le Web, une multitude de sites plus ou moins bons techniquement se battait sur les prix. Affaibli, Photo Service intègre Orange et ses points de vente migrent de plus en plus vers la téléphonie. «A ce moment-là, on s'est demandé : y a-t-il un avenir pour les magasins photo ?»,