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Des collégiens têtes de l’art

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Planches. Deux établissements prioritaires tentent le théâtre obligatoire.
publié le 4 mars 2009 à 6h51

Une enseignante tourne les pages d’un cahier de petit format, que chaque élève doit remplir avec autant d’application qu’en maths, en anglais, ou en grammaire. Sauf qu’il s’agit, cette fois, de devoirs de théâtre, matière devenue obligatoire depuis septembre dans deux collèges «Ambition réussite» (ex-ZEP) de Corbeil (Essonne). Et, comme pour toutes les matières enseignées, le travail de l’élève donne lieu à une appréciation, ainsi qu’à une note sur 20.

Inscrire le théâtre dans la scolarité des élèves, c'était l'ambition de deux profs de lettres, l'une au collège Léopold-Sédar-Senghor, situé au cœur de la cité des Tarterêts, l'autre au collège Louise-Michel. Une suite logique pour ces deux enseignantes qui, depuis six ans, mettent en scène leurs élèves dans des pièces de théâtre qui ne cèdent pas à la facilité : le Bourgeois gentilhomme, Douze Hommes en colère, les Précieuses ridicules, et cette année On achève bien les chevaux.

Troupe. Sur scène, l'implication des adolescents saute tellement aux yeux que l'Education nationale a donné carte blanche à Géraldine Obédia et Séverine Woimant pour ancrer le théâtre comme matière à part entière dans l'emploi du temps des élèves. A priori, une première en France. Qu'ils soient en quatrième «découverte des métiers», en troisième d'insertion, ou en sixième sans histoire, tous les élèves deSédar-Senghor et de Louise-Michel passent, depuis la rentrée, par la case atelier théâtre, baptisé «les Têtes de l'a