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Libération

Pigeons ou dindons, histoires de consommateurs en rogne

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Au courrier des lecteurs, arrivent souvent des lettres telles que les deux que nous publions aujourd’hui. Elles émanent de citoyens «excédés», comme le dit l’une des auteures, «d’être constamment victimes de petites arnaques», qui, «très commodément pour ceux qui les commettent, sont à la fois trop peu pour justifier une plainte en justice, et trop pour laisser leur quotidien en paix». Extraits.
publié le 27 mars 2009 à 6h51

Monique Rivert (Rambouillet)

«C'est une recette France Télécom. Cela commence par un contrat "Internet + TV + téléphone", que vous signez, innocent volatile, dans une boutique Orange. Rendez-vous est pris avec un technicien qui viendra chez vous pour l'installation de votre Livebox et une "initiation" à son maniement. Vous rentrez chez vous et vous attendez, satisfait et confiant. Vous êtes déjà ficelé façon dindon, mais vous ne le savez pas.

La veille du rendez-vous, à 20 heures passées, un message vous apprend que celui-ci est annulé. Pas un mot d'explication. "On vous rappellera", dit le message.

Mais on ne vous rappelle pas. C'est vous qui, en désespoir de cause, appelez le numéro qu'on vous avait donné. Une sorte d'employé-robot vous répond, dont le bagage verbal semble se limiter à cette phrase, répétée à satiété : "On vous rappellera." Puis, enfin, on vous assigne, par le truchement d'un autre employé-robot, un deuxième rendez-vous. De nouveau, vous attendez, immobilisé chez vous. Et de nouveau, personne… Cette fois, le technicien ne s'est même pas décommandé : il n'est pas venu, tout bonnement.

Quand même, vous trouvez la chose un peu forte. On a beau ne pas être paranoïaque, on se dit : "c'est pas possible, ils m'en veulent !" Mais, les jours passants, vous racontez votre aventure autour de vous et vous découvrez qu'elle est parfaitement banale. Tout le monde a vécu la même chose. "Ah oui, vous dit-on, le coup des techniciens qui ne