Pas le papier le plus facile à faire d’une carrière fulgurante et internationale : quelles sont nos habitudes les plus dégueulasses ? Tu manges tes crottes de nez, tu ne t’essuies pas après popo, tu bouffes tes ongles de pied à même le pied ? Va demander ça à un gentil petit panel d’êtres humains, à la fois très différents et tout à fait recommandables, qui ne t’a rien fait. Saluons les courageux qui, pour les besoins d’un papier nécessaire et sans concessions, ont accepté de raconter leurs peu ragoûtantes manières (ou encore plus courageusement, de leurs conjoints).
Les témoignages touchent à l'intime des fonctions basiques de notre pauvre corps, écrit sans honte l'auteure de ces lignes que ses rejetons hilares ont surnommée la reine du rototo (plurigamme, le rototo). On a bien un ouvrage à recommander plus ou moins. Encore qu'il commence mal, puisque pour l'auteur de l'opus, Habitus disgustica : une anthologie des mauvaises manières, Ian Whitelaw (1), la pire des habitudes dégoûtantes est de fumer : il faudrait quand même voir à pas en rajouter sur le comportement antisocial, le tabagisme passif, le fait que c'est complètement con de se flanquer 60 substances cancérigènes dans les souffleurs. A sa décharge, la personne vient d'Australie. Bref, on a plusieurs chapitres de comportements antisociaux (parler trop fort, avoir le baladeur hurleur, faire craquer ses articulations), d'hygiène de vie douteuse (puer des pieds, avoir mauvaise haleine, mais - sont-ce vraiment de