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Libération

Une soupe et au pieu…

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Drague. Le gastrosexuel, fin cuisinier, aime régaler pour emballer.
((Flickr/bloggyboulga))
publié le 2 mai 2009 à 6h52

On les appelle gastrosexuels. Sont-ce là des déviants d’un nouveau genre, des victimes de quelques maladies honteuses ou juste des mecs roulés aux petits oignons ? Point.

Le gastrosexuel, tel que défini par l’observatoire international de tendances Future Foundation (1), est un individu de sexe masculin, célibataire (en majorité), de 25 à 44 ans (en moyenne) et, surtout, un fondu de cuisine qui a su faire de son maniement du fouet une arme de séduction. Bref, un mâle usant de ses talents aux fourneaux pour les faire passer les filles à la casserole… Hideux ce terme marketeux de gastrosexuel ? Pas faux. Vieille comme le monde cette façon de jouer les séducto-cuisiniers ? Foin de persiflage.

L’homme qui jadis s’illustra en chassant le mammouth a mis du temps à passer en cuisine. Mollement à partir des années 70, quand les femmes ont commencé à travailler en masse. Avec de plus en plus d’appétit depuis. En France, s’ils n’étaient que 28 % en 1997 à préparer le repas au moins une fois par semaine, ils sont désormais plus de 51 %, selon le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Forcément dans cette brigade d’hommes qui font la popote, certains en ont fait un piège à filles. Emincé de trois garçons passés sur le gril.

Sébastien, 36 ans :«La chambre n’est plus qu’à quelques mètres»

«Je ne suis pas complètement pervers, j’adore vraiment cuisiner. Toujours célibataire à 36 ans, je pratique les sites de rencontre, et comme j’habite en Pologne, l’équivalent polonais de Meetic : Sympatia. Ici, j’ai un avantage