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Libération

La loi de la «junk»

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Goût. Entrées, plats, desserts, un livre révèle l’étendue de la malbouffe.
Hot dog. (Brian Snyder / Reuters)
publié le 8 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h52)

C'est le genre de bouquin qui vous donne envie de hurler «Beurk !» au fond de votre cuisine. Et pourtant quel délice salutaire de dévorer Vive la malbouffe ! (1). Parce que ce bouquin va décomplexer tous les névrosés du rata, les angoissés du graillon, les frigides du fourneau, les toxicos de la junk food en leur démontrant magistralement une évidence : la malbouffe est partout dans notre assiette , des amuse-bouche aux mignardises, en passant par entrée-plat-fromage-dessert et quart de rouge compris. Et ne rigolez plus à la truffe de votre clébard quand il s'enfile son infâme pâté ou ses croquettes qui fouettent : «27 % des produits alimentaires premier prix vendus en France sont au-dessous des normes de qualité exigées pour les aliments pour chien et chat.» C'est le docteur Christian Recchia, éminent chercheur en science des aliments et expert en «stratégie qualité» pour 27 filières agroalimentaires, qui le dit dans le livre. Vous reprendrez bien un peu de Canigou ou de Ronron ?

Allez, on range nos boulettes à deux balles pour s'attabler devant un autre constat majeur de Vive la malbouffe ! : on ne sait plus à quoi ressemble la queue d'un radis, une plume de poulet ou une écaille de hareng parce que 70 % de la production agricole est directement acquise par les industriels de l'agroalimentaire qui achètent à notre place les produits frais. Vous n'êtes toujours pas rassasié. Alors voilà par le menu quelques tranches de Vive la