Faire des vêtements pour le vélo urbain, dans lesquels on ne soit ni engoncé ni déguisé en grimpeur du Galibier. Une évidence. Après tout : 20 000 Vélib’ ont été lâchés dans la nature, un nombre incalculable de biclounes en tous genres sont ressortis dans les rues.
Citadin. Sans compter ce qu'on voit dans les nombreuses villes de province qui ont développé des politiques pro vélo, et d'ailleurs bien avant Paris le plus souvent. Tous ces cyclistes bout à bout font ce qu'on appelle un marché. Assez conséquent même, sans doute plus de 350 000 personnes, d'après le Journal du textile.
Curieusement, personne ne semblait s'en être aperçu jusqu'à présent. Jean-Luc Errant, ingénieur, polytechnicien, et Guillaume Gomez, ancien cuisinier à l'Elysée, sont donc les pionniers de l'équipement du cycliste citadin. Ils ont fondé Doyouvélo ?, «réponse technique et élégante», dit le dossier, aux besoins des gens qui utilisent le vélo en ville.
«A la base, raconte Jean-Luc Errant, j'ai souhaité réagir à la fameuse pub où Karl Lagerfeld dit que le gilet jaune est moche.» Jean-Luc Errant avait aussi carburé sur la question du casque, à la recherche d'un modèle «gonflable ou pliable qui se rangerait dans une poche». Mais la réglementation est inflexible : la norme d'un casque à vélo, c'est une coque rigide. Tous deux en étaient là, assez bloqués, quand ils sont allés voir les élèves de l'Ecole nationale supérieure de création industrielle