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Libération
FOODINGUES

Au fourneau, pieds en éventail

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Ah, le goût des premières sardines grillées à Valras-Plage, à l’apéro...
Sardines grillées. (CC rvacapinta / flickr)
publié le 9 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 juillet 2009 à 6h51)

Faut-il s'autoriser à cuisiner durant les congés payés ? Un jour ou l'autre, on s'est posé la question entre le 1er juillet et le 31 août. Parce que franchement jouer les forçats du fourneau dans un meublé du côté de Berck-Plage ou sous un auvent de camping à Saint-Aygulf n'a rien d'une sinécure. Surtout quand l'interminable apéro vous a scié les gambettes et que la ratatouille n'est toujours pas épluchée. On a beau avoir gavé sa tribu de chips, Tucs et autres saucisses piquantes, le ventre crie toujours famine. Il reste bien une antédiluvienne boîte de saucisses-lentilles qui sert à caler les bouteilles de rosé dans le coffre de la Talbot mais on ne va tout de même pas imposer à nos morfales préférés un menu d'après-ski en plein cagnard. Vous iriez bien tester la formule «terre-mer» de l'auberge des Flots bleus, mais c'est complet pour au moins trois livraisons de chèques-vacances. Tout comme la pizzeria voisine monopolisée par les admirateurs de l'Adriano Celentano local qui a autant de poumons qu'une fournée de calzones.

L’émeute familiale étant imminente, vous vous rabattez sur le «royal-kebab» du bord de mer sur les conseils insistants du petit dernier qui ne cesse de chanter les louanges de la «sauce samouraï». Vous optez personnellement pour une frite-fricadelle qui vous rappelle vos premiers émois en face de la gare de Lille-Flandres. La dégustation a lieu en rang d’oignons assis sur le muret de la jetée en face de la caravane de la Française des jeux. Qu’i