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Libération

L’éden dans mon jardin

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Habitat. Véritable annexe de la maison, le jardin est le nouvel espace qu’on investit telle une pièce en plus.
(Kai Hendry/Flickr)
publié le 10 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h52)

Le bourgeois avait à peine achevé d'équiper sa maison avec la cuisine qu'il faut, la salle de bains qui convient et, évidemment, le mobilier idéal, qu'il s'aperçut qu'il lui restait le jardin. Il jeta fissa le parasol des glaces Gervais, regarda sa pauvre table en plastique blanc usagé et se dit qu'il y avait là «une cinquième pièce», selon le terme qu'utilisent les professionnels. «C'est devenu une pièce à part entière», résume Yannick André, responsable mobilier de jardin et barbecue chez Carrefour. Désormais, il faut la garnir au moins aussi bien que la maison.

Alors ami lecteur, si tu veux un beau jardin toi aussi, fais comme le bourgeois. Ah, mince, est-on bête… tu le fais déjà ! Et les marchands s’en rendent bien compte. De la jardinerie en passant par l’hypermarché pour arriver aux chics vendeurs de meubles en teck, tous savent que le jardin est une vitrine. Non pas que tu sois snob, ami lecteur jardinier, mais tu as au moins envie d’être confortable. Et tu y consacres de l’énergie et, forcément, un peu d’argent.

Niche. Tous les commerçants sont unanimes : le jardin est un investissement à la hausse et un marché qui se maintient même pendant la crise. «Ça n'a jamais vraiment chuté, avec des progressions de 1 % à 3 %, note Edouard de Monjour, directeur général du fabricant Grosfillex. Quand il y a crise, tout ce qui touche à la maison diminue moins.»

Mieux, le client ne se contente plus du tout-venant. «Depuis deux