Encore une grosse pierre dans le jardin des fantasmes contre les antennes de téléphonie mobile. Dans une étude qui vient d'être publiée et que révèle Libération (1), Jean-François Viel associé à quatre chercheurs relativise la part des antennes relais dans la dose de radiofréquences à laquelle est exposée la population. Il se livre à une estimation qui n'avait jamais été faite : évaluer la dose moyenne que reçoit un Français en vingt-quatre heures. Et comment elle se répartit, entre la pollution des émetteurs radio et de télévision, la box wi-fi ou le téléphone sans fil du foyer, le micro-ondes et le téléphone mobile. Résultat : le Français est exposé à un champ moyen de radiofréquence de 0,201 volt/mètre. Un chiffre un peu plus bas qu'attendu. Pour mémoire, les associations écolos réclament une limitation à 0,6 volt/mètre des expositions aux antennes mobiles.
En tête du hit-parade des émissions reçues, la radio FM, suivie de la box wi-fi et du micro-ondes (ils sont confondus dans la mesure), puis le téléphone sans fil, suivi du mobile 3 G en réception, à égalité avec le 3 G en émission. Mais ces valeurs moyennes ne disent rien des doses extrêmes auquel un individu, du fait de son comportement ou de sa situation géographique, peut être exposé.
FM. En avril, les mêmes auteurs avaient publié un premier travail. Et mis le projecteur sur le poids important de la FM. Cette fois, l'échantillon a été élargi. Les mesures cantonnées à Besançon ont été doublées