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Libération

La reine des tartes

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Tu mitonnes !dossier
Les foodingues. Chaque jeudi, réveil des papilles et passage en cuisine.
publié le 3 septembre 2009 à 0h00

Alors ça y est, vous aussi vous êtes rentré. Doré sur tranche mais saignant de l’intérieur. A peine débarqué de l’autoroute et vous voilà déjà réembarqué dans le train-train des lassitudes. La rentrée, taulière irascible, vous présente la note pour tous les petits bonheurs des congés payés. Au bureau, c’est l’armée mexicaine qui vous est tombée dessus à peine dépassée la pointeuse : réorganisation, nouveaux objectifs, travailler plus pour gagner pareil, vous avez risqué le malaise vagal dès le premier jour (alors que vous n’avez même pas eu le plaisir de faire un footing).

De retour à la maison, vous avez contemplé le frigo vide, telle la grand-rue de Pyongyang un lundi soir. Au moins si vous aviez débusqué un pack de chopines dans le bac à légumes, vous auriez métamorphosé votre cuisine en cellule de dégrisement post-vacances. Mais là, quetchi. Faute de remontant immédiatement disponible, faut faire chauffer le chariot jusqu’à la supérette pour aller au ravitaillement.

Pergola.Vous avez garé votre T-55 cyclopédique devant l'entrée du City market en regrettant déjà le bon vieux temps estival du Shopi du Crotoy ou du Leclerc de Nogent-le-Rotrou. Pire encore, vous avez failli vous inscrire au permis de chasse en contemplant les têtes de gondole de la rentrée. Parce que, franchement, pourquoi vouloir nous fourguer de la ratatouille en bocal, du taboulé en boîte, du rosé de camion-citerne à nous, les orphelins de la tomate de plein champ, de la courgette non calib