Le Pacte civil de solidarité (pacs) devait tuer le mariage. Il y a dix ans, c'était la crainte de ses opposants. Aujourd'hui, il n'en est rien. Au contraire. «Le pacs n'est pas devenu une arme contre le mariage, savoure le député (PS) Patrick Bloche, l'un de ses artisans. C'est devenu un phénomène de masse que les gens s'approprient et dont ils inventent les usages.» Une tendance s'affirme de plus en plus : plusieurs milliers de couples choisissent de se pacser puis de se passer la bague au doigt. Si l'on s'en tient seulement au premier semestre 2009? plus de 10 000 pacs ont été dissous, dont un quart… suite à un mariage. Sans flonflons ou avec cotillons, récits de ces doubles unions.
Cécile et Thomas Roux (34 et 30 ans), pacsés en 2003, mariés en 2006
Elle :«Le pacs ? Il a fait office de fiançailles. C'était un précontrat, avant le mariage proprement dit et tout le tralala. Thomas n'était pas sûr de vouloir en arriver là. C'était une étape plus douce. Mes parents se sont fiancés, mes copines aussi. Thomas trouvait ça ringard, vieux jeu. Entre nous, le pacs a vraiment été un contrat moral. A l'époque, je vivais dans un petit studio, lui chez ses parents. On n'avait pas de patrimoine. Notre pacs n'avait rien à voir avec des détails pratiques, c'était sentimental. Une preuve romantique.»
Lui : «Le pacs était un premier signe d'engagement. Elle voulait se marier. Mais, à 22-23 ans, je n'étais pas très motivé. Pou