On vous livre la chronique, telle que promise la semaine dernière: fleurie. Ad libitum. Rouges, jaunes, orange, blancs, violets, roses, foncés, clairs, panachés, grands, petits, gros, élancés…Haaa! Les adjectifs nousmanquent pour décrire les dahlias qui, en cettemiseptembre, crèvent le parterre du Jardin des plantes (Paris Ve), où nous sommes revenus traîner notre curiosité du végétal. Et encore,«il n’y en a là qu’une soixantaine de variétés», nous dit Mathieu Cotereau, le chef des jardiniers de ces allées qui font une haie d’honneur vers le bâtiment phare du jardin, laGrande Galerie de l’évolution. Soixante, c’est peu sur les 900 que présente la Société française du dahlia en son jardin conservatoire du château de Flamanville, dans la Manche. Mais bien plus qu’en ces années 1800 où un unique dahlia poussait en ces lieux, rejeton de celui découvert sur les hauts plateaux du Mexique et offert à la France par le jardin botanique de Madrid. On l’avait planté là non pour ses fleurs mais pour le potentiel roboratif de son tubercule. Echec, le dahlia ne vaut pas une patate. Claude Bureaux, grand amoureux de l’espèce, ex- jardinier en chef du Jardin des plantes, et gastronome, témoigne: «J’en ai goûté, cuit avec du gras de porc selon une recette irlandaise des temps de la Grande Famine qui a anéanti les pommes de terre. Ça a un goût âcre.»Le dahlia a néanmoins fait florès, grâce à la riche variabilité de ses fleurs. Les sélectionneurs en ont fait pour tous les goûts, la plante étan
Dahlia, artiste de variétés
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par Corinne Bensimon
publié le 18 septembre 2009 à 0h00
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