Sharon Stone, la cuisse lisse comme un galet ? Pour celles et ceux qui y croyaient, c'est peut-être la fin des illusions. Une députée UMP souhaite en effet mettre fin à ces «représentations erronées de l'image du corps». Son idée : accoler une mention qui préciserait que la photo a été retouchée, si c'est le cas… C'est-à-dire tout le temps. Sont visées, les photographies à usage commercial, celles «ayant pour objet d'être diffusées dans la presse écrite», mais aussi les illustrations figurant sur l'emballage d'un produit, les affiches politiques ou les photos d'art. «Ces images peuvent conduire des personnes à croire à des réalités qui très souvent n'existent pas» peut-on lire dans l'exposé des motifs de la proposition de loi que Valérie Boyer vient de déposer, avec une cinquantaine de députés. En filigrane, un objectif : «mettre fin aux représentations stéréotypées de la femme»… Forcément hypersvelte, blonde - c'est mieux, sans cernes, le décolleté velouté, les bourrelets gommés (ce qui vaut aussi pour certains hommes).
Cheval. Un petit logo pourrait signaler les retouches, on éviterait ainsi, pense-t-elle «de tromper» les gens. Car elle en est persuadée : «La photo est un maillon dans la chaîne sur ces troubles du comportement alimentaire.» Tout simplement, parce que«quand les jeunes filles voient des mannequins plus que minces, elles veulent ressembler à ça».
Valérie Boyer a fait de la lutte co