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Libération

In vigne veritas

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publié le 25 septembre 2009 à 0h00

Une nouvelle vocation, ça peut vous tomber dessus n’importe quand, comme un pot d’un balcon. Par exemple, si vous allez ce dimanche à 16 heures, jour de la Fête des jardins, jouer du sécateur dans les vignes du jardin des Plantes, à Paris, à l’invitation de Philippe Barré. Le jardinier à lunettes profitera de votre piégeage entre les rangées de chardonnay, pinot et gamay pour vous vanter l’art et la manière d’élever des pieds (de vigne) dans le respect de la nature. Il est possible alors que l’idée vous vienne de plaquer Métroboulotdodo pour une reconversion dans la viticulture : la liane a fait tourner la tête à plus d’un depuis le néolithique.

Quelle vie attend l'énamouré de Vitis vinifera sativa, hermaphrodite aux belles grappes ? Pour le savoir, nous avons rencontré Philippe Barré. Parmi les dix rangs de vignes du lopin dont il est responsable, le «Jardin écologique» : 12 000 m2 fermés au public depuis quarante ans et qui s'ouvriront ce printemps aux visites guidées. Là sont reconstitués des milieux floristiques du Bassin parisien : sables de Fontainebleau, bocages, etc. Et un vignoble. Pourquoi diable ? «Parce que, jusque dans les années 40, l'Ile-de-France était la principale région viticole du pays. Voyez, on fait encore du vin sur les coteaux de Suresnes !» Voilà qui fait rêver.

Mais la réalité, c'est qu'il vous faudra apprendre les mille et une tailles pour produire plus ou mieux, outre celle qui se fait juste avant la sortie des bourgeons