Le livre (1) de Séverine Mathieu comprend de nombreux témoignages. Extraits.
«Je n’ai pas pris un goy par hasard ! Je voulais me débarrasser de toutes ces histoires, de la guerre, de la culpabilité de la Shoah, de la religion. Je ne voulais pas faire subir ça à mes enfants.»
«Quand j’ai rencontré mon mari et que j’ai su qu’il était d’origine séfarade, ça m’a tout de suite plu. Je viens d’une famille catholique pas très rigolote, je n’ai qu’une sœur. Alors que dans la famille de mon mari, c’est très joyeux ces grandes réunions de famille.»
«On peut parler de tout avec elle, sauf d’Israël. […] Dès qu’on parle d’Israël, on tombe dans l’irrationnel. […] Si je dis : "Sharon, c’est le dernier des c…" j’entends : "Ça y est…" Le premier réflexe, c’est : "Tu ne peux pas dire ça !" même si après, elle est d’accord pour dire que Sharon est un c… !»
«Je ne pouvais pas imaginer que [mon fils] ne soit pas circoncis. C’est une chose qui me dépasse. Ma mère, devant qui je défendais ça, m’a dit que c’était contraire à la manière dont j’ai l’habitude de me positionner par rapport aux rites, à l’ordre. Quand je disais : "Je vais le faire circoncire", j’avais l’impression que ce n’était pas moi qui parlais".»
«Si mon fils n’avait pas été circoncis, quelque part, j’avais peur d’un rejet et d’un dégoût physique. S’il n’était pas circoncis, c’est comme s’il n’était pas mon fils, la chair de ma chair.»
«La cuisine, les plats maternels, c’est ce qui me reste du judaïsme.»