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Libération

Série noire pour blouses blanches

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publié le 6 octobre 2009 à 0h00

C’est le hasard du calendrier : trois histoires, trois morts survenues la semaine dernière.

L'une vient de Lyon. Mercredi, nous recevons ce mail : «Suite au décès accidentel d'une donneuse à l'issue d'un don de plasma réalisé sur un site fixe de Lyon et compte tenu des enquêtes en cours, l'Etablissement français du sang [EFS, ndlr] ne peut communiquer à ce jour de nouvelles informations sur les causes de ce drame. Nous vous remercions de votre compréhension et vous tenons au courant dès que possible.» Diable, que s'est-il passé ? La communication de l'EFS est pour le moins laconique. Quand on les appelle, pas de réponse. Deux jours après, on apprend que c'est finalement «une erreur médicale». L'autopsie de la victime a révélé qu'une fois le plasma retiré, l'infirmière a oublié d'injecter du sodium à la victime. «L'infirmière est complètement effondrée, explique le procureur. Il y a eu erreur, mais sans volonté de nuire de la part du centre de transfusion sanguine, qui s'est tout de suite rendu compte de l'erreur et a donné l'alerte.» C'était donc une faute.

Seconde histoire qui survient au CHU du Kremlin-Bicêtre près de Paris. Une enfant de 7 ans est admise le 24 septembre pour une intervention chirurgicale banale sur les voies urinaires. Quelques jours plus tard, elle meurt malgré des soins de réanimation de cet hôpital. On apprend, plus tard, que l'opération s'était bien déroulée, mais que l'état de la petite fille a commencé à se dégrader