Il ne plie ni les coudes ni les genoux. Affiche une expression figée. Arbore une coupe au carré un peu désuète. Et mesure 7,5 centimètres. Il peut être pompier, vétérinaire ou chevalier. Ses habits sont interchangeables, et son succès auprès des enfants indéniable. Pas besoin de vous faire un dessin, on parle du Playmobil, évidemment. A l’occasion de ses 35 ans, retour sur l’histoire de cette figurine en plastique mythique, au fort capital affectif.
Hula-hoop. Il s'en est fallu de peu pour que le Playmobil n'investisse pas les chambres des enfants du monde entier. Retour au XIXe siècle. 1876, précisément. L'Allemand Andreas Brandstätter fonde une société à son nom. A l'époque, le groupe «fabriquait des produits à base de métaux», rappelle Cécile L'Hermite, responsable marketing de Playmobil France, comme «des boîtes à bijoux, des tirelires, des boîtes à musique, etc.» destinées aux magasins de jouets. Dans les années 50, le plastique détrône le métal. Et c'est le premier gros succès du groupe Brandstätter : le hula-hoop, ce fameux cerceau en plastique que l'on fait tourner autour de la taille en se déhanchant. Mais survient le choc pétrolier. Les prix flambent. Les coûts de production aussi. Dans les années 70, le fabricant de jouets est au bord du dépôt de bilan. Le patron demande alors à Hans Beck, responsable de la recherche et du développement au sein de l'entreprise, de penser un nouveau jouet petit, plaisant et moins coûteux