Le client se morfond : «Est-ce qu'il y a un moment où le magasin est un peu moins rempli ? Je vais défaillir.» Il implore le vendeur d'Uniqlo qui désigne avec un panneau la «fin de la file d'attente». Uniqlo, késako ? Le petit frère nippon (1) des Gap, Zara et H&M est the place to be depuis une semaine. Plus de 800 personnes auraient trépigné devant le magasin, rue Scribe à Paris, pour son ouverture, le 1er octobre. Depuis, ils seraient entre 100 et 200 à attendre chaque matin.
Matraquage. L'un de ces dingos de la sape, Florian, 25 ans, fait patiemment la queue pour payer. Sourire béat, il montre ses trophées : «Un jean à 9,90 euros, et un pull en cachemire à 50. Je ne me suis pas trompé en venant ici !» Florian est un peu le consommateur type : il a opté pour deux des «produits phares» de la marque, selon Charlotte Bouvier, directrice marketing Uniqlo-France. Cachemire et jeans, à prix réduits pour l'ouverture, seront vendus 30 euros plus cher à partir du 24 octobre. Le matraquage autour de ces articles commence dès le métro sur des affiches 4 x 3, se poursuit dans la presse et sur les bus. Avec des égéries de choix : Sébastien Tellier, Emmanuelle Seigner, Mathieu Kassovitz.
Les collections mixtes du magasin se déploient sur trois niveaux et 2 150 m². A Uniqlo, le mot d'ordre est «Nipponisez-vous !» On vend et on vante le all made in Japan : écrans partout, matières innovantes, présentation sobre. Des pa