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Libération

A peine 30 ans, déjà féministes

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Egalité. Les jeunes pousses du mouvement militant manifesteront demain aux côtés de leurs aînées. Avec punch et garçons.
publié le 16 octobre 2009 à 0h00

Elles se veulent «sexy, punchy» ; disent : «On kiffe et on est radicales.» Elles ont l'air de s'éclater. Elles ont la trentaine - ou moins - et se revendiquent «féministes».

Elles se sont rencontrées il y a quelques mois, au moment où les subventions du Planning familial étaient menacées par des coupes budgétaires. Elles étaient plusieurs, «jeunes, motivées, dynamiques». Et en colère. «Mais on n'est pas la génération revancharde.» Leur tout nouveau mouvement s'intitule «Osez le féminisme !» «C'était pour montrer que le mot n'est pas sale, qu'une féministe n'est pas la caricature qu'on en fait», explique… Patrick.

Car le mouvement est mixte. Pour Caroline De Haas, Julie Muret et Linda Ramoul (lire ci contre), piliers du réseau («progressiste, laïc et universaliste»), c'est une évidence. «Pour nous, c'est hommes et femmes ensemble», complète Julie. «La dernière fois que j'ai distribué nos tracts, on m'a dit : "Ah, enfin des féministes qui n'attaquent pas les mecs."»

Vocabulaire. Au début, c'était un «truc de copines», elles avaient pensé à d'autres noms de baptême : «les clitoféministes», ou «les hystéroféministes». Elles en sourient. Essayent de se moquer des clichés qui visent les militantes féministes, notamment celles qu'elles appellent avec un certain respect «les anciennes». Elles partagent les inquiétudes et les revendications des militantes