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L’épicier du coin, on y revient

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Courses . Les consommateurs délaissent les hypers au profit des commerces de proximité.
publié le 20 octobre 2009 à 0h00

La corvée. Voilà à quoi se résument les heures passées à arpenter les rayons infiniment longs d’un gigantesque hypermarché. Moins stressant, moins chronophage et plus humain : faire ses courses à la supérette près de chez soi. A en croire l’étude Shopper 2009, publiée ce mois-ci (1), le commerce de proximité est plébiscité : près de 80 % des consommateurs disent vouloir faire leurs courses près de chez eux. Autant dire, pratiquement tout le monde.

Rien de très neuf à en croire Philippe Moati, directeur de recherche au Credoc (2), puisque «la proximité est toujours arrivée en tête, même pendant les heures de gloire des hypermarchés». Mais aujourd'hui, les grandes surfaces situées en périphéries souffrent. Autrefois symboles de l'abondance, elles sont maintenant assimilées au «gaspillage», estime le spécialiste. On redoute leur côté inhumain, les longues files d'attente aux caisses et le «on s'en tire pour plus cher que prévu». On se replie donc sur «le petit commerce, les supermarchés, les magasins bio et les marchés», dixit l'étude. En somme, là où faire ses courses est perçu comme moins stressant.

Longtemps considéré comme cher et ringard, le petit supermarché de quartier s’est modernisé. Les grandes enseignes déclinent d’ailleurs le concept avec Daily Monop, Carrefour city ou U Express, etc.

De plus, toujours d'après l'étude, beaucoup de clients souhaitent «créer du lien social avec le commerçant et le fabricant ou la marque». A la