L'angoisse suprême : la baisse du désir dans le couple. A en croire un sondage Ifop pour le laboratoire Lilly, c'est le trouble de la sexualité le plus souvent rencontré. Mais aussi le plus tabou. En effet, plutôt délicat de dire à son partenaire, sans le vexer, qu'on ne le trouve plus aussi sexy qu'avant. D'autant que dans le couple,«on parle rarement de sexualité», constate Didier Blond, psychothérapeute et sexologue à Lille. Les hommes et les femmes n'ayant pas la même appétence pour le dialogue : «Une femme ressent le besoin de parler, ce qui n'est pas forcément le cas d'un homme.»
Viennent ensuite les difficultés à jouir, un problème majoritairement rencontré par les femmes. Il faut croire que l'injonction de l'orgasme au féminin a fait des ravages, notamment chez les jeunes générations. Souci de performance chez les hommes, frustration et remise en cause chez les femmes. «La surexposition de la sexualité» dans la société rend «les choses encore plus difficiles», assure Christine Rousse, psychologue et sexologue à Lille. Alors que l'on parle de plus en plus de sexe, les deux spécialistes estiment que le sujet est encore plus tabou qu'auparavant. La projection de l'image d'une sexualité normée est facteur d'angoisse et de stress. Didier Blond martèle à ceux qui défilent dans son cabinet qu'en terme de sexualité, «il n'y a pas de normes». C'est toujours bon à savoir…
Suivent les problèmes d'érection. En résumé, la panne. Elle peu