C’est le camion du sexe. Non, on n’y fait pas l’amour (dommage), mais on y grimpe pour évoquer avec des spécialistes ses problèmes sexuels. Depuis lundi et jusqu’au 31 octobre, l’engin parcourt la France dans le cadre d’une campagne d’information nationale sur les problèmes liés à la sexualité. C’est le laboratoire Lilly, grand vendeur de Cialis, concurrent du Viagra, qui paie sa tournée (tiens, tiens).
Mardi, le long truck à l'américaine était de passage à Paris, au parc de la Villette. On y a croisé principalement des hommes qui venaient demander un peu d'aide, parfois pour la première fois. Dans le camion, pas de prosélytisme pour des médocs du sexe, pas de prescription, juste de l'écoute. Et des conseils.
Détendu. Le premier qui s'y colle, c'est Patrick (1), 64 ans. Il entre dans la petite pièce aménagée pour l'occasion, étrangement détendu. «Je suis marié depuis quarante ans, je m'entends très bien avec ma femme, mais avec le temps, le désir s'est mis au repos. Encore plus depuis que ma femme a eu un cancer du sein avec opération.» Face à lui, Didier Blond, psychothérapeute, sexologue à Lille et écoutant de l'Adirs (Association pour le développement de l'information et de la recherche sur la sexualité) a de la chance : Patrick, ce n'est pas le genre de client qu'il faut cuisiner. Ça sort tout seul. En résumé, sa femme éprouve moins de désir, et les rares fois où elle en a, c'est Patrick qui se défile : «Je passe des nuits avec des ér