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Libération

Prendre de vitesse l’accident vasculaire cérébral

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publié le 3 novembre 2009 à 0h00

Souvent, les signes avant-coureurs des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne payent pas de mine : un engourdissement au visage, à un bras, à une jambe, un trouble de la parole ou de la vision… «Cela ne fait pas mal, ce sont des symptômes transitoires, note Sophie Crozier, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Alors les gens attendent et se disent : "Pourquoi s'inquiéter ?"» Elle ajoute : «Les gens connaissent à peu près les symptômes de l'infarctus du myocarde mais pas très bien ceux des accidents vasculaires cérébraux. Il y a un véritable problème d'information.»

Est-ce pour cela qu’en dépit de la multiplication d’unités spécialisées, la prise en charge des AVC reste déficiente. L’AVC est pourtant une urgence médicale absolue, d’autant que les dégâts sont souvent terribles. C’est, en effet, la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité. Chaque année, près de 130 000 personnes en sont affectées et plus de 8 milliards d’euros sont dépensés par la collectivité.

Une prise en charge rapide peut pourtant changer radicalement la donne. Il s’agit d’un traitement médicamenteux qui vise à réduire le caillot qui bloque l’artère. Un traitement souvent efficace s’il intervient dans les trois heures. En France, à peine 1 % des patients en bénéficient alors que, selon plusieurs estimations, 15 % le pourraient. Certes, se développent des unité neuro-vasculaires, - il y en avait