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Entreprises de consciences

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Diversité. Souvent taboue, la question de la religion au travail est pourtant de plus en plus d’actualité.
publié le 12 novembre 2009 à 0h00

Aïcha, 19 ans et lycéenne, est venue de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne). Pas question de rater le forum Diversité et entreprise, organisé par l’association Tolède au Forum des images, à Paris. Au menu des débats qui se sont tenus lundi et mardi, en présence de 550 participants : la place des femmes, l’orientation sexuelle et l’entreprise, handicap et insertion professionnelle, l’orientation professionnelle et, enfin, la religion.

Aïcha était une des deux jeunes femmes voilées parmi les cinquante auditeurs intéressés par la religion dans l’entreprise. Avec elle, son amie Céline, 21 ans, étudiante en DUT carrières juridiques par alternance et membre, comme Aïcha, de l’association Pédagodroit, qui apprend aux jeunes des quartiers leurs droits et devoirs de citoyens.

Rites.

Pour Aïcha qui porte le hijab, la question pour l’instant de revêtir le voile ou non chez son futur employeur ne s’est pas posée. Elle se dit que s’il le faut, elle l’enlèvera :

«J’ai fait un choix, je veux apprendre. Je ferai mon possible pour trouver un patron qui accepte que je porte le voile, mais si ce n’est pas le cas, je ferai comme pour l’école.»

Lors du débat, les participants ont rappelé que les questions soulevées par la religion des salariés à leur entreprise étaient anciennes, mais restaient encore taboues :

«Les managers sont en souffrance de ne pouvoir nommer les choses, faute de bien connaître les religions qui leur sont étrangères»,

selon S