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Libération

Contraception : le pass Royal, l’impair Chatel

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L’initiative de la présidente de Poitou-Charentes a déclenché les foudres du ministre de l’Education.
La présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal lors d'une conférence de presse à Poitiers, le 13 novembre 2009. (AFP Alain Jocard)
publié le 14 novembre 2009 à 0h00

Joindre le geste à la parole. Ségolène Royal, la présidente (PS) de la région Poitou-Charentes a tenu vendredi à apporter en mains propres le premier colis contenant le «pass contraception» contre lequel Luc Chatel, le ministre de l’Education nationale, s’était insurgé jeudi. Baptisés dans un premier temps «chèques-contraception», ces bons seront distribués aux lycéennes par les infirmières scolaires. Ils donnent droit à une consultation médicale gratuite, à l’achat de contraceptifs, à des analyses médicales et à une visite de contrôle. Soit 144 euros de dépenses de soins, prises en charge par la collectivité pour 1 400 lots.

Cette remise valait au moins, aux yeux de la présidente de la région, l'organisation de deux conférences de presse. L'une en fin de matinée, l'autre en milieu d'après-midi au lycée professionnel le Dolmen, à Poitiers. Une grosse poignée d'élèves attendait le cortège de politiques et de journalistes sans trop connaître les motifs de cette surprenante visite éclair. Une fois les caméras rangées, un petit groupe de lycéennes interpelle l'ancienne ministre de la Famille, demandant «pourquoi elle est là». La voilà qui détaille les trois ans de réflexion et de concertation avec les partenaires : ordre des médecins et des infirmiers, Planning familial, parents d'élèves et syndicats.

«obscurantisme». Vieille routière des questions familiales, Royal est tenace sur son sujet. La polémique lancée par Chatel lui a assuré une belle communicat