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Libération

Mères porteuses en toutes légalités

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Bébés. Des médecins et juristes venus de pays autorisant la gestation pour autrui ont évoqué, samedi, leur expérience devant des couples français.
publié le 16 novembre 2009 à 0h00

Beaucoup sont venus en couple. Dans le public, leurs mains s'étreignent. Avides d'informations, parfois de réconfort. Ce sont des couples dont le désir d'enfant ne prend pas le même chemin que pour la majorité des gens. Car ces femmes ne peuvent pas porter de bébé suite à un cancer précoce, une malformation génitale, ou une exposition in utero au Distilbène (médicament prescrit aux femmes enceintes interdit en 1977)… Certaines n'ont plus d'utérus. Les voilà privées de grossesse. Pour ces couples, la gestation pour autrui (GPA), interdite en France, est une réponse médicale à leur infertilité, et un espoir. Ce samedi, ces hommes et femmes étaient à une rencontre organisée par l'association Clara (1) (Comité de soutien pour la légalisation de la GPA et l'aide à la reproduction assistée), fondée par Sylvie et Dominique Mennesson, un couple de Français qui, pour avoir eu des jumelles grâce à une mère porteuse américaine en 2000, dans un cadre légal, ont été poursuivis par la justice française. Le colloque se tenait à la mairie du XIe arrondissement de Paris, avec la bénédiction du maire, Patrick Bloche, et de Serge Blisko. Les deux députés socialistes ont promis de porter à l'Assemblée une demande de «régulation» de la GPA, pour «adapter la loi à la réalité de la société». Dans des dizaines de pays (dont l'Afrique du Sud, l'Argentine, le Brésil, la Corée du Sud, l'Iran, le Danemark, la Géorgie, les Pays-Bas, la Roumanie, la Russie, l'Ukraine