Décidément, nos voisins anglo-saxons ont un truc avec l'obsession de la fidélité. Après la société qui fournit un alibi pour préserver sa double vie, après le détecteur de sperme sur vêtement et autres redoutables traqueurs de déplacement via un GPS planqué dans le téléphone, voilà donc le nouvel avatar du détective privé, bien loin du classique Marlowe : la piégeuse de mari, très en vogue (médiatiquement parlant, d'un point de vue clientèle c'est assez restreint, en fait) ou honeytrap («piège à chéri»).

Sur le site d'une honeytrap agency, on peut ainsi lire : «Vous soupçonnez votre chéri de vous tromper ? Nous pouvons arranger pour vous un piège avec l'une de nos agentes les plus séduisantes.» Faut-il un dessin ? Tu payes la détective, laquelle emballe le mari-conjoint-compagnon infidèle et, avant de conclure la main dans la culotte, lui refile une sale petite carte marquée «Tu as été piégé», petit salopard, va. Ça change un peu des classiques enquêtes, filatures, photos, etc. Et non, a priori, ça n'existe pas pour l'autre sexe.

Décolleté. On en compte quelques-unes, de ces agences, aux Etats-Unis, dont la très évocatrice Love Detective. Un peu moins en Grande-Bretagne, où l'on en recense deux sous le nom d'Honeytrap Agency ou Company, et d'autres au nom plus vague à Londres. En France, une émission (sur TF1) en aurait dégotté une, avec une certaine Magali dans le rôle de la coach des testeuses (1).

Les connaisseurs y reconnaîtront l