«La drogue, si c'est illégal, ce n'est pas par hasard.» Voilà le dernier slogan de prévention mis au point par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). A partir d'aujourd'hui, cette formule sera déclinée à la télé, dans des hebdomadaires, mais aussi, et c'est nouveau, sur le Web et les mobiles.
Miser sur des médias que les adolescents utilisent à gogo, c’est plutôt bien vu. Mais insuffisant. Pour annoncer sa nouvelle campagne, le président de la Mildt a soigné la mise en scène. Vendredi, à Paris, il s’était installé dans un des salons de la place Vendôme, au ministère de la Justice, aux côtés de l’hôtesse des lieux, Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux. De quoi impressionner en rappelant les peines (travaux d’intérêt général, amende, peines de prison, etc.) qui frappent en France l’usager comme le vendeur de drogue. Effet de sens radical : la prévention, c’est désormais avant tout une affaire de répression.
Erreur tactique ou choix idéologique, les associations qui interviennent sur le terrain n'ont pas été associées (1). En revanche, les professionnels des nouvelles technologies (sites web et opérateurs de téléphonie) semblent y contribuer largement. En plus des spots postés sur des sites fréquentés par les ados (MSN, Deezer, etc.), «30 000 jeunes de moins de 18 ans vont recevoir un SMS reprenant le slogan sur leur téléphone portable», annonce la Mildt (évasive sur sa méthode pour collecter 30 000 numéros de téléph