C’est l’hiver, vous rêvez d’un petit coin de paradis tropical? Adoptez un bananier. Quelle que soit l’issue de la Conférence internationale sur le climat qui s’ouvrira le 7 décembre à Copenhague, vous pouvez en planter un dans votre jardin, fut-il au nord de la Loire. Certes, le bananier affiche une vitesse de croissance optimale sous une température constante de 28°C. Il saura donc gré aux pollueurs de forcer la tendance haussière des températures moyennes du globe. Mais d’ores et déja, certains vivent assez bien sous les latitudes métropolitaines. La preuve, au jardin botanique du Jardin des Plantes, à Paris, où un spécimen contemple du haut de ses trois mètres l’espace dédié aux plantes monocotylédones dont il fait partie avec les graminées - riz, blé, orge, bambous-, et autres herbacées.
« L’hiver dernier, on a eu du moins 14°C et il est toujours là. Et pourtant, on ne l’avait pas protégé comme on le fait d’habitude, avec de la paille jusqu’à mi hauteur!, s’exclame Alain Douineau, responsable du jardin botanique. Les feuilles ont bruni, on les a coupées, mais le coeur du stype, la moelle, n’avait pas gelé», note-t-il. Le stype, précisons, est la grosse tige centrale qui n’est pas un tronc puisque le bananier, qui ne fabrique pas de lignine, n’est pas un arbre mais une herbe. La performance épate. Mais son auteur est un Musa basjoo alias le bananier du Japon, recommandé en métropole pour sa resistance au gel. Et il a été bichonné. Laurent Ballot, jardinier dédié aux monoco